HISTOIRE
IL ETAIT UNE FOIS...
Un sceau du Prieur de PRESLES, conservé au musée du Louvre, nous renseigne sur l’origine du nom de PRESLES, « Pratellae » en latin les petites prairies.
La vallée de PRESLES a été de tout temps fréquentée par l’homme.
Outre la Pierre Turquaise, située aux limites communales, en forêt de Carnelle, quatre autres monuments néolithiques ont été découverts et fouillés :
- La Pierre Plate
- Le Coffre de Bellevue
- Le Blanc Val
- L'Allée de la Justice
En 1976, des sarcophages mérovingiens furent mis à jour sur le parvis de l’église.
Au début du Moyen-Age, il existe une famille de PRESLES.
En 1580, son fief passe entre les mains de la famille BAILLET, Conseiller au Parlement, puis dans celles de la famille de NOINTEL en 1701 et enfin par alliance, PRESLES devient possession du Prince de CONTI. Il existait alors sur le territoire communal d’autres petits fiefs de Nantouillet, de Remi, de Rouvray, de Prérolles, de Courcelles, de Val Pendant et de Montbray. Plusieurs des derniers tenants de ces fiefs furent exécutés en 1794.
Au Sud-Est du village existe la ferme fortifiée du Val Pendant qui surplombe la vallée. D’après la tradition, cette construction remonterait aux Templiers qui, sur l’autre versant du vallon, avaient édifié une Commanderie dont il reste des vestiges à l’orée de la forêt de Carnelle. L’historien BISSON de BARTHELEMY a cité des documents d’archives selon lesquels, au XIIème siècle, la ferme du Val Pendant appartenait à MATHIEU II, puis à MATHIEU III, Comte de BEAUMONT. La ferme fortifiée du Val Pendant fut ensuite propriété de l’Abbaye du Val (MERIEL) puis revint à SAINT LOUIS. L’origine de l’église est fort ancienne comme en témoigne la substructure du clocher ainsi qu’une colonne surmontée d’un chapiteau à motif végétal sommairement taillé. La partie Nord de l’édifice date des XIIème et XIIIème siècles. Le reste de la construction, agrémentée d’ornements sculptés, comporte une nef principale et latérale, œuvres de la Renaissance. La date de 1463, portée sur un écusson de pierre, à la hauteur des fenêtres de l’abside en fait foi, ainsi que deux inscriptions, l’une en 1446 et l’autre en 1451.
Le relais de poste de « La Cave » (aujourd’hui transformé en logements) abritait des écuries, des caves, des chambres pour les voyageurs, des dortoirs pour les cochers et les palefreniers. Il date vraisemblablement du milieu du XVIIIème siècle sauf le porche.
En face de «La Cave», le Chenil évoque les Grandes Chasses à courre dont les dernières furent conduites par le Prince MURAT, au début du XXème siècle. Aujourd’hui, il est occupé par un cercle hippique.
L'ancienne Route Royale n°1 (devenue Route Impériale N°1 puis Route Nationale 1), actuellement rue Pierre Brossolette, est fort ancienne. Dès 1576, les premières voitures publiques allant de PARIS en Picardie l’empruntaient. Cette route conduisait jusqu’à Calais. Elle était alors d’une grande importance économique et stratégique pour le royaume. Lors de sa déviation sur le plateau des Garennes en 1956, elle perdit la vocation de route nationale et devint une voie à vocation locale.
Il existait derrière le CSL un château construit au XVIème siècle, connu sous le nom de Château du Nantouillet. Il fut totalement démantelé à la révolution Française après que son propriétaire fut guillotiné en 1794. Seule son Orangerie et quelques pierres sculptées témoignent de la beauté de cette demeure. Ses jardins abritent aujourd'hui les stades et l'école portant le même nom.
Le Château de Courcelles : le corps principal date de la fin du XVIIème siècle, l’aile Nord de 1709, le perron et le grand escalier de 1880 et enfin l’aile Sud et le rez-de-chaussée de 1900. Cette propriété privée appartient à la famille SALMON LEGAGNEUR. L’architecture évoque le style néo classique : à fronton triangulaire et grand escalier. Celui-ci se situe au milieu d’un parc arboré.
Sur le coteau entre PRESLES et PREROLLES, le Domaine de Bellevue abrite un château construit en 1859 sur les vestiges d’un ancien rendez-vous de chasse du Prince de CONTI. LIl abrite aujourd’hui diverses manifestations.
En 1790, la commune a été constituée en municipalité. En 1826, un arrêté royal définit les limites du territoire communal. En 1863, un arrêté impérial érige le Hameau de Nerville en commune.
Jusqu’à la 1ère guerre mondiale, PRESLES fut une commune rurale où l’économie agricole et forestière dominait (le bois de chataignier était utilisé pour les mines). Depuis les années 20 et consécutivement au développement des transports routiers, mais aussi ferroviaires, PRESLES est devenue une commune résidentielle et ce caractère s’accentue nettement depuis une trentaine d’années. Le XXème siècle ne voit pas la réalisation de projets architecturaux d'envergure. Il s’agit plutôt d’une urbanisation progressive du fond de la vallée et des côteaux, sous forme pavillonnaire.
L’évolution de l’urbanisme de PRESLES permet de faire ressortir 3 grands types d’habitat :
- des constructions séculaires, souvent rénovées, concentrées le long de la rue Pierre Brossolette, de la rue Alexandre Prachay et de la rue de l’Isle Adam. Elles caractérisent la notion de " village-rue".
- des opérations importantes de lotissement réalisées entre 1960 et 1980, soit sur d’anciennes cressonnières, soit sur le coteau de Courcelles. Pour celles entreprises sur les cressonnières, l’architecture de chaque pavillon est semblable. En revanche, pour le lotissement « Beauregard », l’aspect extérieur a été laissé au libre choix de chaque propriétaire.
- Enfin, un habitat diffus vient s’insérer dans les vides laissés dans la trame urbaine surtout après la grande guerre. Les caractères architecturaux de ces pavillons correspondent parfaitement à leur date d’édification.
Au recensement de 2009, la population de PRESLES était de 3 866 habitants. Elle continue de s’accroître lentement.
Une évolution raisonnable, mise en œuvre par la Municipalité depuis 1983, qui souhaite maintenir et développer une harmonie et une qualité de vie, à 30 km de PARIS.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le Guide de PRESLES, disponible en Mairie.
SITES ARCHEOLOGIQUES
Cinq sites sont recensés sur le territoire communal et autour :
La Pierre Plate
A l’orée de la forêt de l’Isle-Adam, à l’extrémité du plateau des Garennes, la Pierre Plate est l’allée couverte de l’époque néolithique la plus complète de la commune. Connue dès le Moyen-Age, elle est fouillée en 1912-1913 puis en 1926. Classée monument historique en 1932, elle est restaurée en 1970-1971. Longue de 13 mètres, encore partiellement couverte de dalles de grès, ce monument est composé d’une antichambre et d’une chambre dallée ; la dalle d’entrée était percée d’un trou d’homme. Les fouilles ont mis à jour des ossements soigneusement rangés dont 78 crânes. Certains ossements portaient des traces d’interventions médicales dont d’anciennes trépanations. Parmi le mobilier, on peut citer de nombreux silex taillés, des éléments de parures, des outils en os ou des céramiques. L’antichambre contenait de nombreux os d’animaux.
Le Blanc Val
Au Mont-Joly, cette allée couverte de la période néolithique, qui a perdu sa couverture, longue d’environ 6,5 mètres, fut découverte par un agriculteur en 1949. Composée comme la Pierre-Plate d’une chambre, d’une antichambre et d’un trou d’homme, elle contenait une vingtaine de corps. Les fouilles réalisées de manières sommaires ne permettent pas d’être complètement affirmatif quant au nombre d’individus inhumés. Seuls 14 crânes ont pu être étudiés. Des haches, des outils en silex, des pointes de flèches, des outils en os, des céramiques et des objets de parure furent mis à jour. Ces éléments sont aujourd’hui conservés à l’institut de paléontologie humaine à Paris. Cette allée couverte a été classée monument historique en 1951 et restaurée en 1956.
Le Coffre de Bellevue
Dans une clairière aménagée et ornée d’enrochement derrière le cimetière, le coffre mégalithique de Bellevue, daté du néolithique, est composé de quatre dalles de calcaire. Il fut découvert fortuitement en 1901, lors du percement de la route entre Presles et Prérolles, à l’extrémité du parc du Château de Bellevue. Ce monument funéraire, long de 1 mètre, le plus petit du Val d’Oise, contenait les restes de trois femmes, deux hommes et trois enfants. Le mobilier funéraire contenu dans ce coffre comportait une hache-amulette en serpentine, une hache polie, des tessons de poteries ainsi que des coquillages. D’autres tessons, postérieurs, attestent d’une violation de sépulture. Le lieu de conservation de ces éléments mobiliers, conservés au château jusqu’en 1927 est aujourd’hui inconnu.
Un quatrième se situe en Forêt de Carnelle, juste en limite de notre territoire (sur celui de Saint Martin du Tertre), il s’agit de la Pierre Turquaise
Ce dolmen est le plus vaste de toutes les allées couvertes associées à la culture néolithique du Bassin Parisien. En 1755, le site est aménagé en chenil pour abriter les chiens de chasse du Prince Conti puis devient cabane de bûcherons. En 1985, le site est victime d'une explosion, jamais revendiquée, qui l'endommage fortement. L'édifice est réhabilité par les Monuments Historiques. L'allée couverte mesure plus de 12 m de long pour environ 2,50 m de large sur une hauteur de 2,20 m. Les deux piliers d'entrée sont ornés de bas-reliefs. Le mieux conservé est situé sur celui de gauche et représente une figure de la déesse des morts.
L'Allée de la Justice (ou du Valpendant), fouillée en 1867 avant d'être détruite, s'élevait sur le territoire de Nerville la Forêt. Longue de 14 mètres et large de plus de 2m, elle était constituée de plus de 24 pierres dressées. Les tables de couverture auraient été déplacées à l'époque gallo-romaine. Cette allée couverte contenait 2 strates d'inhumations, la plus ancienne datant de l'époque néolothique et une plus récente témoignant d'une réutilisation à l'époque gallo-romaine.