08/01/2025
PROTEGEONS LES AMPHIBIENS !
Route de Courcelles, les amphibiens migrent majoritairement de la zone forestière vers l’étang du Moulin Neuf et le Ru de Presles pour s’y reproduire. Un crapauduc comprenant un passage sous la RD 78 au niveau du croisement fut construit en 2016. Opérationnel mais non suffisant, un crapaudrome de 400 m de long est installé chaque année depuis 2022 pour éviter de nombreux écrasements le long de la route de Courcelles.
Soucieuse de limiter cette hécatombe annuelle de plusieurs centaines de crapauds, grenouilles, tritons l’association IASEF (Initiatives et Actions pour la Sauvegarde de l’Environnement et des Forêts) avec le soutien de la ville de Presles et de nombreux bénévoles met en place de fin janvier à fin mars un crapaudrome afin de limiter le nombre d’amphibiens traversant la route de Courcelles. Ce dispositif monté en bord de route bloque les amphibiens qui, butant contre la bâche, tombent dans les seaux. Cette action a deux objectifs : sauver le plus grand nombre d’amphibiens et connaître avec plus de précision leur population, son évolution et, pourquoi pas, envisager une solution pérenne dans les années futures.
Nous lançons un appel pour nous aider à sauver crapauds, grenouilles et tritons : - Respectez et incitez à respecter la limitation de vitesse afin d’éviter au maximum les écrasements
- Aidez-nous à la mise en place du crapaudrome le 24 Janvier à partir de 9h
- Et mieux encore, aidez-nous à vérifier les seaux chaque matin, compter et faire traverser les amphibiens
- Ou encore rejoignez-nous les soirs humides pour surveiller la migration, identifier, compter ..
Envoyez un mail à l’adresse suivante contact@iasef.fr ou un sms au 07 71 17 73 91 avec vos coordonnées, nous vous contacterons pour organiser les interventions
LA MIGRATION DES AMPHIBIENS
Egalement appelés « batraciens », du Grec « batrakhos » qui signifie « grenouille », on désigne ainsi, outre les grenouilles, les crapauds et les tritons. « Amphibiens » est un terme également d’origine grecque qui signifie « double vie », (amphi : double, bios : vie) : une vie larvaire aquatique et une vie adulte terrestre.
es adultes passent l’hiver à l’abri d’anfractuosités, enfouis dans le sol ou la vase d’un étang, sans s’alimenter, avec un métabolisme réduit au minimum. Dès que les températures nocturnes deviennent plus clémentes, ils quittent leur gîte d’hivernage pour gagner les lieux de reproduction, en général la mare ou l ‘étang où ils sont nés.
Après la période de reproduction, une 2ème migration a lieu vers les sites de séjour estivaux, sousbois ou prairie humide, où ils vont consommer toutes sortes d’invertébrés : insectes, limaces, lombrics etc…
Puis, à la fin de l’été, ils regagnent leur gîte d’hivernage. D’un site à l’autre, ils peuvent ainsi parcourir plusieurs kilomètres. Le fractionnement des milieux naturels, notamment par les infrastructures routières, les rend donc particulièrement vulnérables.
Déjà menacés par la forte régression des zones humides depuis la 2ème moitié du XXème siècle, dégradées ou détruites par les activités humaines (agriculture intensive, recalibrage des cours d'eau, pollutions, plantations de peupliers, décharges, remblais...), ils subissent une hécatombe, lorsque, au moment des migrations, ils sont amenés à devoir traverser, lentement, lentement, une route… Les crapauds, notamment, rampent et ne sautent pas, ils peuvent mettre une ½ heure pour traverser une route !
Le déclin généralisé des populations d’amphibiens est mondialement constaté.
Imaginerait-on une mare sans grenouille ?
Les amphibiens sont les vertébrés tétrapodes (avec 4 pattes) les plus anciens du règne animal. Issus des poissons primitifs, ils sont apparus il y a 360 millions d’années. Ils sont les témoins d’un évènement majeur dans l’histoire des vertébrés : le passage de la vie aquatique à la vie terrestre. Ils jouent un rôle déterminant dans le maintien de l’équilibre des écosystèmes. Ils sont tantôt les proies, tantôt les prédateurs de nombreuses autres espèces. Les œufs et les têtards sont une riche source de nourriture pour les oiseaux et les poissons. À leur tour, les amphibiens consomment d’énormes quantités d’insectes et divers invertébrés. Ils contribuent efficacement à la lutte contre limaces et moustiques, hôtes indésirables de nos jardins, dont ils se nourrissent.
La protection des amphibiens passe d’abord par la préservation de leur habitat : les milieux humides En Europe, toutes les espèces d’amphibiens sont inscrites dans la convention de Berne, soit en tant qu’espèces à protéger strictement (la majorité), soit dont l’exploitation doit être réglementée en vue de leur protection. En France, tous les amphibiens sont protégés (même le crapaud commun !).